I- ALLÉE LES VERTS !
Première étape : créer un passage stabilisé jusqu'au centre du terrain
ETAPE 1 : CREUSER LA FUTURE ALLÉE
Pas une mince affaire, on s'est organisé avec le copain Elie (https://www.paysham.fr/) pour entreprendre l'ouvrage. On n'y connaît pas grand chose et lui, c'est son métier en tant que paysagiste. Il a organisé tout le chantier, on n'avait plus qu'à filer des coups de main Ca nous a permis d'apprendre à conduire de drôles d'engins motorisés (pelle mécanique, chargeur, rouleau, ...). Au total, on a décaissé un peu plus de 400 m3 de terre végétale qu'on a réparti sur les côtés de la future allée, aux endroits où on constatait que le terrain était plutôt creux.
ETAPE 2 : GÉOTEXTILE ET GRAVE
Une fois l'allée creusée, il nous a fallu installer un voile géotextile avant de verser un peu plus de 100 tonnes de grave. Impressionnant enchaînement des camions alors que nous devions, dans le même temps, applanir la grave. Le voile géotextile évite aux pierres de s'enfoncer dans la terre et permet donc de maintenir cette allée pendant plusieurs années.
ETAPE 3 : LE ROULEAU
Dernière étape dans la création de cette allée : tasser la grave au rouleau. Pas toujours facile de viser droit, comme le prouve cette photo. Après plusieurs allers-retours pendant toute une demi-journée, l'allée est toute belle et prête à l'emploi !
Grâce à elle, on va pouvoir accéder au centre du terain sans s'embourber. Et puis cela facilitera aussi les dépôts de déchets verts par les particuliers et professionnels. En effet, cette matière nous sera utile pour nos futures cultures...
II- POSE D'UN CONTAINER
Un espace de stockage pour les futurs légumes
ETAPE 1 : POSER LES BASES
On a profité d'une dernière journée avec Elie, notre paysagiste préféré, pour poser les futures bases du container. Le terrain n'étant pas parfaitement droit, il était essentiel de niveler l'espace où serait installé ce gros cube métallique. On parle de 3,5 tonnes de ferraille, quand même... Faut pas se louper !
On remercie les copains et copines qui sont venus prêter main forte pour l'ouvrage !
ETAPE 2 : POSE DE PLOTS BÉTON
Après avoir pris nos mesures grâce au niveau optique, vient le temps de poser nos futurs blocs. Sur conseils du revendeur de container maritime, 4 blocs bétons aux 4 angles. Pour assurer le coup, on en placera aussi au centre. On coulera du béton dans ces regards pour donner plus de corps et résister dans le temps à la charge. Encore une fois, il ne vaut mieux pas de planter, on n'a le droit qu'à une chance...
ETAPE 3 : LE MONSTRE ARRIVE
12 mètres de long. 2,5m de large. 2,6m de haut. Le tout pour 3,5 tonnes, à vide. Voilà ce que porte ce camion à bout de bras. C'était pour nous l'occasion d'inaugurer notre allée réalisée la semaine précédente. Le camion aura laissé des traces mais c'était la seule façon de le faire venir aussi loin sur le terrain. D'où l'emplacement du container qui, au final, nous arrange de par sa position centrale.
ETAPE 4 : SOUFFLER UN COUP
On était un peu stressé par l'enjeu, on ne va pas se mentir... Même si on s'est un peu loupé sur le calcul de l'entraxe des pieds (avec le peu d'informations en notre possession avant que n'arrive l'engin), au final ça tombe sur les plots. Ils s'enfoncent légèrement avec le poids mais ça tient bon ! On prend le niveau dans le container et... c'est parfaitement plat ! On peut se sentir soulagé... Voilà notre lieu de stockage de notre petit matériel (pelles, râteaux, ...) et pour nos futurs légumes.
ETAPE 5 (À VENIR) : ISOLATION DU CONTAINER
On ne va pas se mentir : ce container apparaît comme une verrue au milieu du terrain. On a donc prévu de l'isoler par l'extérieur pour le triple effet kiss cool : pouvoir conserver les futurs légumes à l'intérieur sans qu'ils ne dessèchent ou congèlent (en fonction de la saison), rendre plus esthétique cet espace, le tout en gardant le maximum d'espace à l'intérieur.
On partira sur des matériaux naturels et écologiques. Nous sommes à l'écoute de toute recommandation et organiserons sûrement un chantier participatif durant le printemps. Avis aux bricoleuses et bricoleurs !
Photo ci-contre d'inspiration, vue sur https://www.maison-bois-paca.com/fr/nos-realisations-la-maison-bois-rge/batiment-professionnel-industriel-et-agricole/ite-d-un-container
III- MONTAGE DES SERRES-TUNNELS
Et c'est à partir de ce moment qu'on a concrètement compris que l'aventure maraîchère était lancée...
ETAPE 1 : PRÉPARATION DU TERRAIN
On tond l'espace où nous installerons nos serres, histoire de ne pas être trop embêté par l'enherbement. Ca occupe un peu (au moins 2h) pour couper un peu plus de 1 000m2 d'herbe. Merci au copain maraîcher Rémi (Demain au Jardin) pour nous avoir prêté sa tondeuse !
ETAPE 2 : DES BÂCHES POUR LIMITER L'ENHERBEMENT
Plusieurs conseils en ce sens nous avaient été donnés avant notre installation : "lorsque vous montez vos serres, assurez-vous de bâcher les côtés pour vous éviter le désherbage laborieux à ce niveau sur les années à venir." C'est chose faite, grâce à l'aide de Diana et Marie venues filer un coup de main pour l'occasion.
ETAPE 3 : DÉCHARGEMENT DU MATÉRIEL
Encore une fois, un coup de main nous a été filé pour cette étape cruciale. Et quel coup de main ! Stéphane (Les brebis du Chêne Enchanté) a pris 2h pour décharger l'ensemble du matériel des serres. On parle tout de même de 5,4 pour 3 serres...
ETAPE 4 : MONTAGE DE LA STRUCTURE
Coup de pouce toujours, cette fois on parle de 12 bonhommes qui débarquent pour un chantier participatif. Ce sont les potes d'IUT de Maxime qui viennent prêter main forte pendant toute une journée (ensoleillée, qui plus est). Un sacré taff abattu et 2,5 structures de serres montées (pièces manquantes pour terminer la troisième). Incroyable travail fourni, ça lance sur de solides bases !
ETAPE 5 : BRICOLAGE EN ATTENDANT LA BÂCHE
Les hostilités ayant été parfaitement lancées, il nous faut poursuivre le travail dans le détail. Quelques autres coups de mains nous sont filés de temps à autres pour accélérer un peu. On a en ligne de mire la pose d'une bâche sur l'une de nos serres avant l'arrivée de l'hiver et de la neige. Ici c'est la famille de Max qui vient aider sur une journée, notamment pour la tâche consistant à ancrer les pieds au sol. Merci à Jean-Michel pour la performance !
ETAPE 6 : POSE DE BÂCHE SUR SERRE
Alors là, on ne rigole plus... Il s'agit d'une étape cruciale dans l'installation d'une serre-tunnel. Il faut que certaines conditions soient réunies :
- entre 15 et 23 degrés (pour que la bâche plastique soit ni trop tendue, ni trop détendue)
- pas de vent (pour éviter la prise d'air)
- 5 ou 6 personnes minimum
A 2 jours de la pose de bâche, on convoque des copains du coin pour lancer ce chantier... Et on bâchera finalement 2 serres, belle perf !
IV- POSE DE BÂCHES AU SOL
Dans une perspective de non travail du sol
BÂCHES D'ENSILAGE
BÂCHE TISSÉE
BÂCHES TISSÉES SOUS SERRE
La deuxième technique, plus répandue, est l'utilisation de bâche tissée. Il s'agit de bâches plus filtrantes, notamment au niveau de l'eau. Elle aura aussi pour but de détruire les fins de culture et nourrir le sol en conséquence (via les vers de terre, entre autres). On tentera même sur certaines bâches d'y planter nos cultures. On pourra donc limiter l'entretien autour de ces légumes puisque la bâche évitera (ou plutôt réduira) la pousse des adventices (mauvaises herbes).
Même logique que pour nos jardins extérieurs, on cherche ici à nourrir le sol durant l'inter-saison (automne/hiver) afin qu'il nous le rende pour les légumes de printemps/été/automne. Certaines de ces cultures sous serre seront sur bâche, toujours dans la perspective de s'éviter un travail d'entretien des adventices. On sait qu'on était en prairie avant, autant dire que la banque de graines de mauvaises herbes est encore très présente... Autant ne pas trop la réveiller !
IV- Réalisation des tranchées (eau + élec)
Afin de pouvoir convenablement irriguer nos légumes et gagner en autonomie avec le courant sur place
ÉTAPE 1 : PLANIFIER LE CHANTIER
Ça paraît évident, mais ça vaut quand même le coup de se pencher quelques minutes (heures ?) sur le sujet. On a pu s'appuyer sur les compétences de copines et copains récemment installés, sur les renseignements de certains fournisseurs et sur un bout d'expérience nous concernant. Bon et puis on est quand même parti avec la crème de la crème : Elie (qui nous avait aidé à réaliser l'allée) est revenu nous filer un sacré coup de main pour ce chantier d'une semaine. A partir de là, on a pu aborder le chantier plus sereinement.
ETAPE 2 : DU MATÉRIEL ADAPTÉ
Quelques centaines de mètres de tuyaux pour pouvoir faire passer notre eau d'irrigation, de l'eau potable (pour boire sans arrière goût, quand même) et l’électricité (plutôt des gaines, donc). Un petit budget quand même, qui nous permettra d'être assez rapidement confortable sur le terrain et autonome en eau / électricité. En attendant d'observer le terrain et petit à petit d'organiser la récupération d'eau
ETAPE 3 : ET BEAUCOUP DE SABLE
Le jour où un véhicule lourd roule sur les tranchées, on pourra s'estimer heureux d'avoir recouvert une bonne partie des tranchées avec du sable, qui amortira le choc. L'avantage de ce matériau c'est aussi qu'il draine l'eau et évite donc une grosse zone tampon avec ces tranchées le long de nos jardins.
ETAPE 4 : ON FAIT DES TROUS
Comme des enfants, on s'amuse à enlever de la terre pour créer des futurs tranchées où passeront nos réseaux. Avec de gros engins, ça nous fait marrer et surtout ça nous facilite la vie. On n'ose pas imaginer combien de temps et de personnes auraient été nécessaires pour réaliser ces 120m (sur 1m de profondeur) de passage de tuyaux et gaines... Au fur et à mesure du chantier, ça ressemblait de plus en plus à un joyeux bordel !
ETAPE 5 : ON REBOUCHE
Après avoir placé les bons tuyaux aux bons endroits, avoir ensuite passé le réseaux d'électricité, on met du sable puis de la terre et on tasse le tout. Nous avions imaginé 3 jours de travail, il nous en aura finalement fallu 4,5 pour arriver au niveau de finitions confortable pour y travailler par la suite. Pour reboucher, on avait plusieurs techniques : à l'engin motorisé, à la pelle ou aux coups de pied dans les tas de terre qui juxtaposaient les tranchées.
ETAPE 6 : FINITIONS
On est dans le détail puisqu'on se permet de créer une plage de sable (avec une partie du reliquat que nous n'avons pas utilisé) juste devant notre terrasse nouvellement installée (la même semaine). Au final le résultat nous satisfait pleinement, c'était un travail intense avec des journées qui n'en finissaient plus. Un grand coup de chapeau à l'artiste Élie qui nous aura ravi par ses compétences et son sens des finitions.