DES LÉGUMES QU'ILS SONT BONS

Dès que nous avons fait le choix de l'agriculture, il nous est apparu évident de se lancer  en Agriculture Biologique. Nous nous sommes quelques fois posés la question du label : avec ou sans ? A force d'échanger avec plusieurs fermes, nous en sommes venus à la conclusion que nous allions nous faire labelliser en bio, mais que nous ne nous en contenterions pas. Ce sera pour nous le minimum à atteindre. Nous souhaitons pousser la démarche encore plus loin avec, notamment :

• une limitation de l'usage de la mécanisation et du pétrole dans nos jardins (si ce n'est pour entretenir les espaces alentours avec une tondeuse ou un débroussailleur).

• une ambition de non travail du sol, en privilégiant la coopération avec les vers de terre plutôt que le labour (en optant pour un système de bâches sur planches de culture / utilisation de la grelinette pour décompacter les sols).

• des rotations de cultures pour permettre aux sols de ne pas toujours voir les mêmes familles de légumes, respirer et parfois même prendre 1 à 2 ans de repos bien mérité.

• des variétés anciennes. Vous vous rappelez des tomates de mamie aux saveurs incroyables ? Elles existent toujours, les graines ont été bien conservées et elles pourront vous ramener en enfance lorsque vous croquerez dans ces légumes anciens.

Puisque nous commercialiserons en circuit court (du producteur au consommateur), nous favoriserons des légumes frais, croquants et savoureux dans vos assiettes ! En partant sur des temps de vente et distribution le soir, cela nous laissera la journée pour organiser la récolte et vous permettre de vous régaler, comme si les légumes venaient de votre jardin.
Bon et puis nous n'allons pas se mentir, ça nous arrange aussi : nous avons un petit espace de stockage, sans chambre froide, nous n'allons pas pouvoir entreposer les légumes une éternité sans risquer de les voir dépérir. En plus ça nous permettra d'adapter au mieux la récolte (marché / paniers) afin de laisser les légumes aux champs s'ils n'ont pas besoin d'être ramassés.
Autant mêler l'utile à l'agréable !

Produire et commercialiser dans un petit périmètre, c'est envisageable avec un marché à Villy-Le-Pelloux et un autre à la ferme. Plutôt que de chercher des débouchés dans les villes avoisinantes, nous faisons le pari de l'ultra local.
Nous imaginons pouvoir produire des légumes afin de nourrir chaque semaine une centaine de foyers. Nous privilégierons donc les habitant.e.s de la commune sur laquelle nous sommes implantés et qui a permis l'installation de maraîchers sur ses terrains communaux.
Nous aurons aussi à cœur de pouvoir adapter petit à petit nos légumes au territoire que nous cultiverons. En effet, certaines semences paysannes que nous privilégierons ont déjà été acclimatées par les fermes avoisinantes aux conditions pédoclimatiques de la Haute-Savoie. Certaines variétés anciennes et locales ont ainsi pu ré-apparaître et nous tenterons de perpétuer cette conservation tout en développant la résistance des semences pour les années à venir.